La passion de la pêche, un virus dont je ne veux pas guérir.
C’est vers l’âge de huit ans que remontent mes premiers souvenirs de pêche. Je me rappelle regardant mon père, ouvrant la barrière de la ferme ou nous vivions, traverser la route pour rejoindre le canal qui longeait nos terres. Sur son épaule reposaient des tiges, qui je l’appris plus tard s’appelaient des gaules.
Un jour de juillet il me demanda si je voulais l’accompagner le lendemain au bord de l’eau, vous imaginez la nuit que j’ai passée. Premier levé, j’attendais avec impatience le départ vers ce monde imaginaire et merveilleux.
Après les traditionnelles recommandations dont je vous ferais grâce, c’est devant un miroir bleu-vert, que mes premières intrigues commencèrent. Quel est donc ce piquet de fer planté dans la berge ? l’attente fut de courte durée . Lorsque mon père y attacha une corde et après avoir testé sa résistance me passa le bout de celle-ci au tour de la taille en faisant un double nœud, je compris vite le coté sécuritaire de cette manœuvre..
Je ne risquais plus de chuter dans l’élément liquide où vivaient mes futurs compagnons de jeux.
Assis dans l’herbe je le regardai, mettre ces cannes à l’eau, régler ces moulinets et déposer celle-ci à mes pieds dans des supports métalliques. Puis il me dit << quand tu verras le fil se tendre et la bobine se dévider tu prends la canne tu mets ta main ici, en me montrant le moulinet, et tu tire fort>> puis il me laissa seul. Je n’étais pas peux fier, et j’imaginai déjà attraper tous les poissons du canal. Mais ce qui devait arriver !!! Arriva. Sur la canne de droite le file se tendit, le moulinet se mit à chanter presque aussi fort que mon cœur. J’agrippai la canne à deux mains et je tirai de toutes mes forces, la canne plia fortement, mais pour rien au monde je l’aurai lâché. Le poisson tirait de plus en plus. Ne sachant que faire je me mis à crier au secours. Mon père me surveillant du haut de la berge, accourut pour m’aider afin de sortir ce monstre.
Que pensez-vous que ce fut ? Une carpe ? Et bien non, une anguille de près d’un mètre cinquante, (plus grande que moi) J’avais attrapé le virus de la pêche et à l’heure où je vous parle, je le possède encore.
Deux ans plus tard ce fut la période natation (apprendre à nager ou pas de pêche seul) ce fut vite fait, trois éléments de canne en bambou, une barque, GéGé en slip, et une poussette dans le dos = plouf la canne pour m’éviter de couler et le tour était joué, deux heures après je savais traverser le canal plutôt façon petit chien que brasse coulée.
Dés cette deuxième épreuve terminée, les 4/5 de ma jeunesse se passèrent au bord de l’eau.
Par un matin de juin en bordure d’une roselière je surveillai mon flotteur quand celui-ci disparut à la vitesse d’un éclair, vingt minutes plus tard je regardai, émerveillé une carpe énorme de quatre kilos, j’avais quatorze ans
Depuis je suis passé du pain à la bouillette en passant par les vers de terre, la pomme de terre les graines, la pâte, etc. Le matériel est désormais plus sophistiqué mais le plaisir de prendre une carpe reste le même.
Cette pêche m’a permis de me faire énormément d’amis et avec certains plus que des amis, ils se reconnaîtront, merci à vous tous pour les joies que vous m’apportez.
Merci aussi à Patrick, à sa doudou d’amour, et aux autres membres de m’avoir accepté au sein du TEAM C4 PASSION.
Gérard FERAY dit GéGé