LA PECHE : une histoire de famille chez les BEHAGUE…

 

APPRENDRE A PARTAGER ET A RESPECTER

A mon sens, les deux principales richesses que peuvent nous apporter notre pêche ce sont le respect de la nature, des poissons, et d’autrui que nos parents nous ont appris.

Partager une passion et la pratiquer à plusieurs apporte tellement plus. Ce qui importe c'est l'émotion que l'on vit soi -même, mais surtout celle que l'on offre. L'efficacité et le plaisir sont décuplés.

La pêche devient alors un échange constructif, même quand le poisson n'est pas là ; les sentiments comblent largement le vide et des moments inoubliables prennent racines au plus profond de votre mémoire devant un coucher de soleil flamboyant.

On prépare les appâts, les repas, on discute du lieu de pêche, on fantasme, bref… on pêche en commun, et on effectue tout le travail ensemble, Il est vrai qu’une semaine complète dans une tente au bord de l’eau demande une organisation irréprochable. Le summum, le fin du fin, c'est de partager les départs, ce que je fais à chaque session avec mon fils ou mon partenaire. Je ne vois pas pourquoi on n’irait pas jusqu'au bout de la démarche en partageant les poissons.

 Au final tout le monde en a pris autant, et tout le monde est heureux. Finies les tensions au moment du choix des postes, Plus de jalousies ou de rancœur quand l'un cartonne, et l'autre est capot à quelques mètres de là.

Encore faut il avoir envie de mettre en place ce partage des départs, et de trouver quelqu’un qui, au fil des saisons deviendra votre plus fidèle compagnon de session.

Un jour viendra où la prise d'un poisson par votre père, votre  enfant ou votre ami, vous donnera plus de bonheur que si vous l'aviez pris vous -même. Ce jour là, vous aurez fait un grand pas vers la sagesse carpiste…et quand je vois ce qui se passe dans les banlieues, je suis fier d’être président d’association, et je  confirme les dires de l’un de nos membres «   qu’un enfant de plus au bord de l’eau est un enfant de moins dans la rue ». Toute une éducation.

Merci papa de m’avoir enseigné la pêche.

 

Bruno BEHAGUE   dit  TIDEIL